CONVENTION LAÏQUE (2025)
Sécularisation : un enjeu pour nos libertés
Tous les trois ans, le Centre d’Action Laïque organise sa Convention Laïque, un grand moment de rencontre et de réflexion qui réunit l’ensemble du mouvement : associations, régionales, militants, sympathisants… Elle a lieu le samedi 22 novembre 2025, au Delta à Namur. Plus qu’une grande réunion, cette convention permet de réfléchir ensemble à l’avenir du mouvement laïque, de fixer des priorités d’action et de décider des positions communes.
Cette année, le thème choisi est la sécularisation, c’est-à-dire la séparation claire entre l’État et les convictions religieuses ou philosophiques.
UN CONSTAT PRÉOCCUPANT
Le principe de laïcité garantit à chaque citoyen.ne l’exercice de ses droits indépendamment de toute appartenance philosophique ou religieuse. Il implique un État impartial, qui ne favorise aucune conviction au détriment d’une autre. Or, ces dernières années, un phénomène inquiète : le retour du religieux dans la sphère publique. Des revendications dogmatiques s’expriment de plus en plus ouvertement, parfois au détriment des droits et libertés que l’on pensait acquis.
Face à ce constat, la Convention 2025 aura pour objectif de :
- Dresser l’état des lieux du retour du religieux dans différents domaines de la société.
- Définir les priorités d’action pour défendre la neutralité et les droits fondamentaux.
- Interroger le rôle des institutions religieuses dans la démocratie et la citoyenneté.
– Attention, l’objectif n’est absolument pas d’être “contre” les religions, mais de défendre un principe essentiel : aucune conviction particulière ne doit dicter la loi commune. La liberté de conscience, c’est aussi la liberté de croire, de ne pas croire ou de changer d’avis, à condition que les choix de chacun.e respectent les règles démocratiques.
TROIS THÉMATIQUES PRIORITAIRES
En amont de la Convention, le mouvement a consulté ses membres et le grand public pour cibler les enjeux prioritaires. Trois thématiques centrales se dégagent :
- L’extrême droite, car elle utilise souvent la religion comme outil politique pour imposer des normes, nourrir le nationalisme et diviser la société, ce qui rend la sécularisation essentielle pour préserver la démocratie.
- L’enseignement et la protection de la jeunesse, car garantir un enseignement neutre et accessible à tou•tes permet de former des citoyen.nes libres et égaux, à l’abri de toute influence.
- La liberté d’expression, académique et artistique, car il est nécessaire de laisser à l’État le rôle de garantir un cadre légal où chacun peut s’exprimer, créer et enseigner librement, tant que cela respecte les droits fondamentaux de tou•tes.
AU CAL CHARLEROI
Au CAL Charleroi, ces trois enjeux trouvent un écho concret dans nos actions.
Face aux logiques d’exclusion et aux dérives autoritaires, nous faisons des radicalités un axe stratégique : débats, conférences, Observatoire des radicalités et initiatives autour du Devoir de Mémoire permettent de se souvenir des dérives autoritaires du passé. Chose indispensable pour protéger aujourd’hui la démocratie et l’État de droit.
Dans le champ de l’enseignement et de la jeunesse, nous multiplions les collaborations avec les écoles pour développer l’esprit critique, le respect de l’autre et la coopération dès le plus jeune âge, grâce à des animations philo, des jeux, expositions et ateliers.
Enfin, avec notre focus Sciences & Croyances, nous défendons un savoir libre, fondé sur les faits, affranchi de toute censure religieuse, pour garantir à tou•tes un accès à une connaissance rigoureuse, partagée et émancipatrice.
FAIRE MOUVEMENT
Ces sujets seront traités dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de débats, rencontres et activités ouvertes à tou•tes. C’est l’occasion de participer à une réflexion collective pour construire, ensemble, une société plus libre, égalitaire et solidaire. Vous vous joignez à nous ? En savoir plus
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