Actuellement, deux millions de Belges courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Une partie importante de la population s’appauvrit inexorablement, emportée dans un cercle vicieux consistant en l’augmentation de la disparité des revenus financiers et la diminution de l’accès à des ressources de base (en matière d’accès au logement, de perspectives d’emplois corrects, de connaissances, d’accès aux nouvelles technologies…).
Pour le mouvement laïque, le droit à un niveau de vie digne constitue un préalable indispensable à l’exercice d’autres droits fondamentaux. La justice sociale et la dignité humaine sont des conditions de l’émancipation laïque et donc d’un projet de société attaché au progrès social. Et c’est quand les droits vitaux des personnes ne sont plus rencontrés que la tentation devient grande de se tourner vers les extrêmes. En effet, la question de la solidarité et de l’émancipation des individus est indubitablement liée à celle de la démocratie.
Et pourtant, l’éradication de la pauvreté ne semble pas un objectif inatteignable, pour autant que la volonté politique existe et que des moyens suffisants y soient consacrés.
D’où la thématique de la campagne d’éducation permanente Solde insuffisant: le choix de qui?. Le choix d’aborder cette thématique durant une année électorale ne s’est pas effectué par hasard. Pour le Centre d’Action Laïque, la précarité doit être d’une réelle priorité de l’action publique et constitue donc un thème essentiel pour la campagne électorale.
« Solde insuffisant: le choix de qui? »: un double questionnement
D’une part, la personne précarisée est-elle réellement responsable de la situation dans laquelle elle se trouve? Est-ce réellement son choix d’être allocataire social, travailleur pauvre, étudiant au statut précaire, mère célibataire, réfugiés…? Que penser des discours ultra-responsabilisants, voire culpabilisants ou criminalisants, à l’égard des personnes en situation de précarité?
Les sanctions à leur égard ont-elles un sens? La responsabilité individuelle martelée dans pas mal de discours politiques ne doit pas mener à une irresponsabilité collective.
D’autre part, les pouvoirs publics se donnent-ils réellement les moyens de lutter contre la précarité et d’assurer la cohésion sociale? Le solde (budgétaire) insuffisant pour éradiquer la pauvreté est un choix politique, le choix de qui?
Bien entendu, à tous les niveaux de pouvoir en Belgique, des efforts sont faits. Sans ça, la situation serait bien pire. Pour y voir clair, la campagne du Centre d’Action Laïque traitera, dans une perspective libre-exaministe, les politiques menées et se penchera notamment sur l’importance de la sécurité sociale, le rôle des CPAS et les conditions de travail difficiles et précaires des travailleurs sociaux dans le contexte des politiques d’activation, les non-recours aux droits sociaux, le statut de cohabitant, les questions de santé mentale, la fracture numérique, les inégalités face à la crise environnementale…
Tout au long de sa campagne d’éducation permanente 2024, sur la base des valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité qui sont les siennes, le Centre d’Action Laïque rappellera avec force le nécessaire investissement dans les droits sociaux et dans une société solidaire. Il insistera également sur l’importance de (re)bâtir une société aux responsabilités sociales partagées et de renforcer le dialogue social et les moyens conférés à une aide sociale non-coercitive afin de pouvoir dessiner un avenir sûr pour toutes et tous.
Concrètement, la campagne mobilisera le Centre d’Action Laïque et ses sept régionales ainsi que nombreuses associations du mouvement laïque. De très nombreux événements seront organisés au cours desquels il s’agira de réfléchir, de débattre pour en bout de course faire émerger des propositions et revendications à l’attention des pouvoirs publics. La campagne déroulera sur tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En ce mois de mars, la communauté LGBTQIA+ prend la parole à travers les portraits saisissants de Maïa, Othmane, Carole, Vincent ou encore Myrto.
Bien plus qu’une exposition, « QUEER » offre une immersion visuelle et émotionnelle dans la réalité de celleux qui bravent courageusement les normes. Une célébration de la queerness dans toute sa diversité, où femmes et hommes transgenres, non-binaires et homosexuel.le.s s’expriment librement sur leur identité et leur sexualité.
Ces quelques 20 portraits sont le fruit de l’objectif expert de Quentin Houdas. Né sur base de questionnements personnels, le travail du photographe transcende les frontières de l’art et de l’activisme et lui aura valu le prix spécial du jury de la Sorbonne et une place de finaliste à la Bourse des Talents.
Envie d’en apprendre plus ? Idées d’animations, lgbt.cédaire, photos de l’expo, et bien d’autres dans notre DOSSIER PÉDAGOGIQUE ____________________
INFOS PRATIQUES
08/03 > 05/04 Du lundi au vendredi, de 10:00 > 16:00 CAL Charleroi Possibilité de visites/animations sur mesure au 071/53.91.72 ou via info@cal-charleroi.be GRATUIT Tout public
L’animation « IVG, mon choix, mon droit ! » peut être déclinée en formation pour formateurs et formatrices.
Le contenu est étoffé afin de transmettre une information complète sur la législation en matière d’IVG en Belgique, l’état de la reconnaissance de l’IVG dans le monde (Europe et hors Europe), la position du Centre d’Action Laïque en la matière et les campagnes en cours. Le droit à l’IVG fait partie des combats essentiels du CAL.
Euthanasie
L’animation « Pour une fin de vie digne » est aussi proposée en mode formation afin de permettre aux participant.es d’être largement informé.es sur les lois qui encadrent le droit à l’euthanasie (des adultes et des enfants) en Belgique. Nourrie de l’expérience de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), la formation permet l’échange avec les participant.es sur des cas vécus ou des questionnements émanant du terrain.
Présentation du formateur
David Paul travaille au CAL Charleroi depuis 2010. Diplômé en tant qu’éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif, il a suivi plusieurs formations dans le but de pouvoir répondre aux demandes qui lui sont adressées afin d’animer des groupes d’adultes dans une perspective d’éducation permanente : formations à la notion de genre, la lutte contre le racisme ( formation de la Fondation Lillian Thuram), Certificat Interuniversitaire en Migrations, diversité ethnique et relations interculturelles proposé par l’ULG, plusieurs formations en théâtre impro, …
Sa devise :
On va traiter de sujets « lourds », mais toujours dans la bonne humeur et, si possible, avec une pointe d’humour !
Infos pratiques:
Prix: gratuit
Contact accueil CAL Charleroi : info@cal-charleroi.be
Parce que l’éducation permanente prend racine là où il y a des questionnements, des besoins, outre les sujets proposés, il est possible de créer des animations, des projets « à la demande », en lien avec l’actualité et/ou avec les sujets traités par la régionale (radicalité, droits humains, laïcité, droit à la singularité).
Rien n’est imposé, tout est possible ! Le CAL Charleroi soutient la création d’un groupe citoyen.
Vous aimez réfléchir et penser le monde autrement ? Vous aimeriez pouvoir discuter avec d’autres ? Vous trouvez qu’il y a des injustices et vous voudriez vous donner les moyens d’agir et de vous faire entendre?
Vous avez du temps à consacrer, une fois par mois, à la création d’un projet citoyen pour votre ville et votre quartier?
⚠️ Conditions : être majeur, être en situation de réinsertion à l’emploi/sociale, être disponible une fois par mois, respecter les valeurs de la laïcité
A la suite des attentats perpétrés à l’encontre du personnel du magasine Charlie hebdo, la régionale du centre d’action laïque de Charleroi avait réagi dans l’immédiat en proposant une exposition/débat. Les réactions furent vives et émotives, mais aujourd’hui qu’en est-il ? Que devient ce journal qui a fait tant de bruit ? Quel est son impact réel sur notre monde ?
Le triste sort réservé à Monsieur Paty , ce professeur des écoles en France décapité en pleine rue pour avoir donné une leçon portant sur la liberté d’expression nous montre, avec le plus grand regret qu’il faut encore travailler sur cette notion chère au mouvement laïque : la liberté d’expression.
Avec cette animation/débat se basant sur quelques couvertures du journal (anciennes et contemporaines), nous allons avec un peu plus de recul essayer de nous positionner par rapport à cette liberté de la presse, d’expression, …
Pas toujours simple pour le public d’éducation permanente de s’exprimer en public ou face aux personnes qui représentent les institutions : patrons et patrones, assistantes sociales et assistants sociaux, … L’exercice théâtral peut être un allié !
Le théâtre peut faire peur ou encore faire fuir et ce n’est pas le but de cette animation.
Il s’agira plutôt de jeux de rôles, de simulations d’entretiens, de jeux de mimes, …
Dans la bonne humeur et la décontraction, cette animation vise à aider celles et ceux qui y participent à trouver le moyen de se sentir plus à l’aise dans des situations quotidiennes.
Elle vise aussi à les aider à s’affirmer même s’ils ne rentrent pas forcément dans les cases dans lesquelles on voudrait les faire entrer.
Nous connaissons toutes et tous au moins une personne qui est en prison ou est passée par la case prison.
Perdons-nous notre condition d’humain dès lors que la justice nous emprisonne ?
Véritable phénomène de société, tout le monde n’a pas le même point de vue concernant la prison.
La question de l’enfermement est souvent liée à l’affect, au « pathos » , on ne réagit pas de la même façon dès lors que l’on connait le détenu ou encore, en fonction du type de « crime » commis.
On peut déjà trouver étrange que l’on enferme des personnes pour usage de stupéfiants au même titre que des personnes ayant commis des vols ou des faits jugés plus graves !
Cette animation a pour but de mener une réflexion sur la notion d’enfermement, de justice et des conditions dans lesquelles cela se passe.
Nourrie des expériences du mouvement laïque qui propose assisatnce morale, ateliers et actions dans les prisons, cette animation envisage les alternatives possibles ou envisageables aux peines de prison.
Chaque année, durant le mois de novembre, le CAL Charleroi participe aux Journées Nationales de la prisons, plus d’infos dans la partie « radicalité » du site : https://cal-charleroi.be/radicalites/
La manière dont nous percevons la problématique des migrations est étroitement liée à l’affect, aux croyances, aux ressentiments, à notre situation sociale et trop rarement à la connaissance des processus parfois trop complexes qui les dirigent. La migration est en effet codifiée et gérée par les États.
Les accords inter-états, la loi Dublin, le non-respect de la convention de Genève, le dumping social, les métiers en pénuries, les frontières migratoires belges fermées depuis 1974, les conditions qui diffèrent selon l’origine des migrants, la confusion entre migrants, expatriés, réfugiés…. Voilà quelques clés théoriques qui permettront de mieux aborder cette question qui est et qui sera un enjeu majeur pour nos sociétés.
L’animation propose des supports visuels, un quizz et une approche réflexive qui permettra aux participant.es de s’exprimer.
Quand devons-nous obéir ? À partir de quand faut-il cesser d’obéir ?
Le monde du travail, l’éducation parentale, les institutions, la justice, les forces de l’ordre seront évoqués afin de permettre à celles et ceux qui auront participé à l’animation non pas de désobéir, mais de savoir dans quels contextes la soumission à l’autorité est d’application ou non.
Contenu de l’animation :
Jeu de rôle
Questionnaire (farfelu): Sur base des réponses des participant.es, l’animation vise à aider à comprendre les mécanismes de la soumission à l’autorité.
Diffusion d’un résumé de l’expérience de Stanley Milgram commentée par des psychologues
IVG
Parce que l’éducation permanente prend racine là où il y a des questionnements, des besoins, outre les sujets proposés, il est possible de créer des animations, des projets « à la demande », en lien avec l’actualité et/ou avec les sujets traités par la régionale (radicalité, droits humains, laïcité, droit à la singularité).
Rien n’est imposé, tout est possible ! Le CAL Charleroi soutient la création d’un groupe citoyen.
A la suite des attentats perpétrés à l’encontre du personnel du magasine Charlie hebdo, la régionale du centre d’action laïque de Charleroi avait réagi dans l’immédiat en proposant une exposition/débat. Les réactions furent vives et émotives, mais aujourd’hui qu’en est-il ? Que devient ce journal qui a fait tant de bruit ? Quel est son impact réel sur notre monde ?
Pas toujours simple pour le public d’éducation permanente de s’exprimer en public ou face aux personnes qui représentent les institutions : patrons et patrones, assistantes sociales et assistants sociaux, … L’exercice théâtral peut être un allié !
Nous connaissons toutes et tous au moins une personne qui est en prison ou est passée par la case prison.
La manière dont nous percevons la problématique des migrations est étroitement liée à l’affect, aux croyances, aux ressentiments, à notre situation sociale et trop rarement à la connaissance des processus parfois trop complexes qui les dirigent. La migration est en effet codifiée et gérée par les États. 
Pourquoi obéit-on ? Faut-il toujours obéir ?