Apéros Philo
Réfléchir ensemble à ce qu’on ne questionne plus
Les Apéros Philo, ce sont quelques rendez-vous sur l’année organisés en début de soirée dans un lieu qui invite naturellement à la réflexion : Livre Ou Verre. Ce café-librairie carolo atypique, rempli de bouquins, de bonbecs et de boissons en tout genre est l’endroit parfait pour pratiquer une philo chaleureuse, collective et accessible.
Ajoutez à cela des intermèdes contés, des grignotages et boissons partagés et des discussions rondement menées et vous obtiendrez une soirée sympa et instructive, militante et citoyenne. Une pratique de la philo pour s’enivrer de collectif tout en cultivant son esprit critique, la liberté et une grande soif d’autonomie.
Nouveau cette année !
Pour cette nouvelle saison des Apéros Philo, on change de prisme : on part de ces petites phrases toutes faites, que l’on entend partout, que l’on répète machinalement et qui, à force d’usage, façonnent en silence notre manière de voir le monde. Des phrases anodines en apparence, mais qui révèlent, lorsqu’on y regarde de plus près, des normes bien ancrées et parfois oppressives. Autant d’expressions qui seront le point de départ de nos échanges philosophiques.
À travers ces phrases familières, nous interrogerons ensemble le culte du corps, la pression conjugale, l’obsession de la performance, l’âgisme ou encore la supposée neutralité des institutions. L’objectif est clair : décortiquer les évidences, remettre en question les normes. Le tout, dans un cadre décontracté, bienveillant et sans prétention.
Programmation 2025-2026
Cette phrase, largement répandue, semble de bon sens. Et pourtant, que dit-elle vraiment de notre rapport à l’autorité, à la loi, à la justice ? Est-elle le reflet d’une société équitable, ou bien une croyance profondément enracinée qui masque des réalités plus complexes ?
Lors de ce premier Apéro Philo de la saison, nous questionnerons la prétendue neutralité de la police dans un État de droit. Peut-on réellement faire confiance à une institution sans remettre en question ses biais, ses pratiques, son histoire ? Où se situe la frontière entre sécurité et contrôle, entre protection et surveillance ?
Une discussion essentielle à l’heure où les violences policières, les discriminations systémiques et les inégalités d’accès à la justice interrogent en profondeur le fonctionnement de nos démocraties.
Dans le cadre de notre focus Sciences et Croyances
Pourquoi l’âge suscite-t-il autant de jugements, de craintes, de seuils symboliques ? D’où vient cette obsession collective pour la jeunesse, et que révèle-t-elle de notre rapport au temps, au corps, à la réussite ou à la beauté ?
Lors de cet Apéro Philo, nous interrogerons les normes liées à l’âge : pourquoi certains âges sont-ils glorifiés et d’autres, presque tabous ? Que signifie vraiment « vieillir » dans une société qui valorise la performance, la fraîcheur et la nouveauté ? Est-ce le temps qui passe que nous redoutons, ou le regard des autres qui nous enferme dans des catégories ?
Cette séance propose de questionner l’âgisme, de repenser nos trajectoires de vie, et d’imaginer une société moins obsédée par les dates de naissance.
Pourquoi le couple reste-t-il la norme sociale dominante ? Pourquoi tant de regards compatissants (ou intrusifs) lorsqu’on évoque le célibat ? Derrière cette phrase apparemment bienveillante se cache une injonction puissante à entrer dans le moule conjugal.
Lors de cet Apéro Philo, nous questionnerons le poids des attentes sociales liées à la vie à deux : le mariage, le couple, l’idée de « trouver chaussure à son pied »… Est-ce réellement un choix individuel, ou une pression intériorisée ? Peut-on être pleinement soi, seul·e, dans une société qui valorise le couple comme gage d’épanouissement, voire de réussite ?
Une soirée pour déconstruire les normes relationnelles et ouvrir la discussion sur d’autres façons d’aimer, d’exister, de construire sa vie en solo, en duo ou en dehors des sentiers battus.
« Tu devrais faire un peu plus de sport. » « Fais attention à ce que tu manges. » Derrière ces petites phrases banales se cachent des injonctions lourdes, omniprésentes, souvent culpabilisantes. Dans une société où le corps est scruté, mesuré, affiché et normé, que reste-t-il de notre liberté corporelle ?
Ce rendez-vous questionnera le culte contemporain du contrôle de soi : pourquoi valorise-t-on la minceur, l’endurance, la performance ? Quelle est la frontière entre soin de soi et obsession ? En quoi cette pression du corps idéal cache-t-elle parfois des rapports de domination (sexisme, validisme, classisme) ?
Un apéro philo pour interroger notre rapport à la chair, à l’image, à l’effort et peut-être, enfin, lâcher prise.
Être débordé·e, c’est devenu une norme, presque un gage de réussite. À force de courir, de remplir nos agendas et d’enchainer les projets, avons-nous oublié de vivre ? L’oisiveté est-elle si mal vue ? D’où vient cette croyance selon laquelle être occupé·e en permanence serait synonyme d’épanouissement ou de valeur personnelle ?
Lors de cette séance, nous interrogerons la place que prend le travail (rémunéré ou non) dans nos vies, la pression de la productivité, et la confusion entre activité et identité. Un moment pour repenser notre rapport au temps, à l’utilité, et à la réussite.
